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« Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur » (Jn 14, 15-21)
La venue de l’Esprit, c’est comme le dé-confinement ; il se fait désirer et attendre pour amorcer un nouveau commencement et entrevoir un horizon un peu différent. Amos Oz avait raison de dire que l’homme est une presqu’île, à la fois relié à la terre, à ses racines et traditions mais aussi le regard orienté, tourné aussi vers le large, le visage en plein vent, en quête d’un nouveau souffle.
Dans notre cénacle intérieur, que l’on soit à Jérusalem ou ailleurs, quel espace réservé à notre avocat, l’Esprit de vérité ?
Jésus, notre Ami Consolateur en donne certaines conditions pour mieux l’accueillir et ne pas rester orphelins de lui:
- cette proximité aimante qui suppose une intimité, une amitié et une certaine familiarité en méditant régulièrement sa parole ;
- cette capacité à rendre compte de l’espérance qui nous habite, non pas avec de grands discours mais par des actes et des mots simples, imprégnés de douceur et d’humilité respectueuse ;
- cette intention droite qui éclaire la voix de la conscience
- cette joie secrète dans la fidélité
Puissions nous accueillir en vérité ce grand souffle qui re-donne le courage et la force intérieure pour sortir et aller de l’avant dans nos projets, surtout après ce temps inédit de confinement, et que sa paix vienne parapher le don de cet Esprit qui fait toutes choses nouvelles comme cette fleur de laurier rose qui embaume notre jardin au Mont des Oliviers. Le monde d’aujourd’hui a besoin d’y croire pour consolider ces élans de fraternité et de solidarité, lors de la traversée chaotique de cette crise. Saurons-nous relever les nombreux défis qui nous attendent ?
A nous d’écrire cet avenir proche avec de l’encre sympathique.
Sœur Jean-Baptiste, Monastère de Jérusalem
Méditation de l’Évangile du 17 mai 2020 Jn 14 15-21
Sixième dimanche de Pâques— Année A