25 et 26 juillet 2011 - De Fontevraud à Lencloître

Le 25 juillet, nous nous retrouvons à l’abbaye de Fontevraud, là où ‘tout s’est joué’ ! Cette abbaye, gouvernée par des abbesses de famille royale nommées par le roi, contenait dans la même enceinte quatre monastères, une véritable petite cité. Cela nous fait mesurer la radicalité de la réforme voulue par Madame d’Orléans.

Le 26 juillet 2011, nous sommes à Lencloître, le prieuré fontevriste où Madame d’Orléans arrive un 26 juillet 1611, juste 400 ans plus tôt : « Mère Antoinette (…) partit donc de Fontevrault le jour de la Sainte-Anne, 26 juillet 1611, accompagnée de deux religieuses, la Mère Marie Drouin et la Mère Gabrielle de Lespronnière, … Elle fut conduite par Mme la Duchesse de Retz, sa belle-fille et par Monseigneur de Luçon (Richelieu). »

La décision de partir pour Lencloître s’imposa au Père Joseph et à Madame d’Orléans comme le plus sûr moyen d’établir la réforme, mais il fut le fruit d’un long et angoissant discernement. 

« Comme il (le Père Joseph) priait Dieu avec grande angoisse devant un crucifix, il fut touché d’un puissant mouvement, pareil à ceux qu’il avait ressentis à la chapelle de Notre-Dame des Ardilliers et en d’autres rencontres. En celui-ci, il fut fortement persuadé que cette âme était changée, et qu’elle le lui ferait savoir bientôt. Il vit en ce moment, avec certitude du consentement de la Mère Antoinette et clarté, qu’il fallait qu’elle sortit de cette maison et allât en une autre pour commencer un grand et admirable dessein, que Dieu bénirait abondamment, et pour lequel tout ce qui avait précédé s’était fait. (…) A la même heure, le religieux fut appelé de la part de Madame d’Orléans qui était en grande peine, craignant que le religieux s’en fut allé… S’étant donc assemblés… ils se découvrirent l’un à l’autre ce qui s’était passé en eux le soir précédent et demeurèrent éclairés et convaincus d’un dessein très particulier en cela. Après, ils se départirent avec un plein consentement à sa volonté et assurance d’un mutuel mouvement. (…) »[1]

C’est à Lencloître que les bases de la réforme ont été posées par Madame d’Orléans et le Père Joseph :

« Ce monastère de Lencloître fut le sacré berceau pour servir à la naissance et à l’enfance de la Congrégation de Calvaire… »

Mère Antoinette fit écrire sur le frontispice de la grande porte de Lencloître :

"Jésus notre amour est crucifié au Calvaire"

Aujourd’hui il reste l’église et quelques bâtiments conventuels, propriété de la mairie. Nous sommes très bien accueillies par la communauté locale qui est heureuse de faire mémoire de l’histoire de ce lieu et de prier avec nous lors de l’Eucharistie.

[1]Quatre opuscules, écrits par le Père Joseph, p.96, 109-110.

Grand sourire de sr Marie à son arrivée devant Fontevraud
Fontevraud
Fontevraud
Fontevraud
Fontevraud
Fonevraud
Fontevraud
Fontevraud
Fontevraud
Nuit au lycée de La Roche Rigault
Messe dans l'église de l'ancien monastère de Lencloître
Lencloître
Lencloître
Lencloître: les soeurs d'amusent dans le pigeonnier
Lencloître: les soeurs d'amusent dans le pigeonnier
Vue d'ensemble de l'ancienne église du monastère de Lencloître, aujourd'hui église paroissiale